Communiqué de l’Association des lactariums de France (ADLF), 9 Avril 2020

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Durant la pandémie à COVID-19, il est indispensable de soutenir le don lait.

Durant la période de pandémie COVID-19, il est indispensable de continuer à couvrir les besoins en lait maternel des enfants hospitalisés dans les services de Néonatologie.

Le soutien de l’allaitement est particulièrement important, même s’il est difficile dans les conditions actuelles : mesures « barrière », réduction de la présence parentale, modification des pratiques favorisant la mise en place de l’allaitement telle que le peau à peau. Or, il est habituellement préconisé de fournir du lait maternel (de la propre mère ou de lactarium) jusqu’à ce que l’enfant atteigne au moins 1500 g. L’ADLF s’est prononcé en 2017 (Newsletter SFN n° 9, mars 2017) pour reporter cette limite à environ 1700-1800 g ou 34 SA d’âge gestationnel corrigé (https://association-des-lactariums-de-france.fr/communique-adlf-utilisation-du-lait-maternel-en-neonatologie/).

Ces dernières années, les lactariums de France se sont organisés pour atteindre ces objectifs. Le COVID-19 n’est pas une contre-indication à l’allaitement maternel et l’ADLF s’est positionnée concernant le don de lait durant la pandémie (https://association-des-lactariums-de-france.fr/wp-content/uploads/20200403_ADLF-AvisCoronavirus.pdf).

Depuis le début de l’épidémie les lactariums ont adapté leurs conditions de collecte et ont réussi à maintenir leur stock, ce qui permet le plus souvent de distribuer du lait de don anonyme sans restriction. Il faut toutefois se rapprocher du lactarium le plus proche (cf. carte : https://association-des-lactariums-de-france.fr/carte-des-lactariums/afin de s’en assurer car le stock peut fluctuer en fonction du nombre d’enfants qui consomment du lait de don anonyme.

Malgré cette dynamique, plus cette période se prolonge, plus nous courons le risque que les stocks de lait de don anonyme s’épuisent, car le nombre d’enfants prématurés n’a pas diminué pendant la pandémie. Il est donc particulièrement important que tous les professionnels des services de néonatologie et de maternité restent vigilants et continuent à expliquer aux mères l’intérêt et les modalités du don anonyme de lait. En néonatologie, les mères qui ont du lait en trop peuvent en faire don. En maternité, il est important de bien informer les parturientes, notamment les multipares. Toutes les informations sont disponibles sur le site de l’ADLF  et il est possible de contacter le lactarium le plus proche pour plus de détails (https://association-des-lactariums-de-france.fr/category/don-de-lait/)

Concernant le lait de la propre mère, les recommandations de 2018 ont proposé d’en réduire les indications de sa pasteurisation a des situations bien précises c’est-à-dire pour les enfants de poids < 1000 g ou <28 SA, dont la mère est séropositive pour le CMV ou dont le lait est significativement contaminé par certaines bactéries (Acta Paediatrica 2018,  https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1111/apa.14259). Dans l’état actuel des connaissances, la présence d’un COVID 19 chez la mère n’est pas une indication de pasteurisation de son lait.

 

 

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